Directrice de la publication
Quatre saisons se sont écoulées à la vitesse de la lumière ! Elles furent riches en rencontres incroyables, riches de culture de vernissages vibrants de couleurs, de découvertes de beaux châteaux. Combien de villages ai je traversé, combien de kilomètres ai je parcouru à travers la Provence, émerveillée à chaque détour par la lumière et la beauté. Ces quatre saisons furent ponctuées de festivités joyeuses, de musique, de légèreté, de nouveaux visages et de belles amitiés naissantes. En dépit des turbulences terribles que ce monde connaît, l’année fut lumineuse et dense. Je forme le voeux que cette nouvelle saison 2024/2025 soit pour nous tous placée plus que jamais sous le signe de la paix, de la culture, de l’art, de l’art de vivre et de la beauté. Vivre en Provence est un cadeau de roi avec du soleil toute l’année, des océans de vignes à perte de vue, des paysages sublimes où le printemps s’assoit, un art de vivre et une culture ancestrale et bien sûr de l’Art à foison, à profusion, en éclosion dans les vignes, dans les jardins, comme une nécessité, une respiration essentielle, une nourriture quotidienne.
Je suis heureuse de vous présenter ce nouveau millésime : Cahiers de Provence avec une pensée toute particulière en hommage à celui qui m’a transmis en héritage cette passion et cet amour pour cette terre, un haut dignitaire de la Provence, Antonin Toucas auquel j’avais fait la promesse de poursuivre cette publication à travers le temps coute que coute . Promesse tenue .
Provence, 8 lettres pour un si vaste sujet !
Mes premiers souvenirs de Provence ne sont en rien liés à des paysages, des lavandes, le mistral ou des fruits gorgés de soleil. Car une région, c’est totalement abstrait pour une enfant, alors qu’un livre ! On peut s’en emparer, alors moi, je me suis appropriée Provence. Provence était, pour moi, un mot sacré, celui d’un tout petit livre à l’immense contenu. Il était à la dimension de mes joujoux mais ouvrait sur l’esprit des poètes surréalistes. Provence Noire, est un petit livre sur la Méditerranée illustré par André Marchand avec des textes de Paul Eluard, Raymond Queneau, Antonio Machado… édité en 1946, je l’avais découvert dans la bibliothèque de mon grand-père, Aimé. Oh oui que je l’ai aimé ! Et puis, j’ai trouvé un autre Provence Noire, celui-ci de 1955, écrit par un sacré bonhomme, un Saint-paulois pure souche, un poète, peintre, musicien, ami des artistes, André Verdet.
L’exposition la plus excitante de l’été se déroule à la Fondation Carmignac. De Sandro Botticelli à Billie Zangewa et Michael Armitage, en passant par Louise Bourgeois, Roy Lichtenstein, Judy Chicago, c’est un véritable voyage hors des sentiers convenus et des stéréotypes patriarcaux de la représentation féminine que nous proposent Edouard et Charles Carmignac.
A travers le récit d’artistes défiant les normes sociales et repoussant les limites de l’art aux catégories parfois oppressives, la commissaire Alona Pardo engendre une redéfinition culottée des féminités. Des mythes originels aux représentations les plus contemporaines et subversives, The Infinite Woman est une ode émancipatrice réjouissante, où le désir des corps désobéissants bouillonne, bouleversant les conventions de la beauté et du pouvoir. Entre subtilité, force et singularité tout nous parle d’art, d’alchimie, de nature et de vie. Rencontre avec Charles Carmignac, musicien du groupe Moriarty, homme aux mille vies et Directeur Général de la Fondation Carmignac.
Dans notre magnifique région, bénie des Dieux, la combinaison harmonieuse de paysages spectaculaires, d’un riche patrimoine culturel et de vignobles d’exception fait de notre Provence une destination touristique majeure en France. L’oenotourisme est devenu un pilier économique essentiel de ce secteur, offrant une promotion exceptionnelle à la fois pour nos vins, notre terroir et notre art de vivre. C’est aussi l’occasion, pour les visiteurs du monde entier, de partager la passion et le savoirfaire ancestral de nos vignerons. L’oenotourisme, c’est visiter autrement, découvrir nos traditions, nos valeurs et transmettre notre héritage culturel.
Accrochée à la colline, la ville et la Méditerranée à ses pieds, la belle centenaire bruisse des projets en cours dans ce lieu où tout semble possible. Au détour d’un long couloir ou d’un escalier, en tendant l’oreille, on perçoit l’écho des rires de Charles et Marie Laure de Noailles et de leurs hôtes facétieux, ricocher sur les murs de ce château cubiste baigné de soleil.
Autodidacte, que diriez-vous au jeune homme que vous étiez ?
JPB : Tout est possible, la preuve. Je viens d’un milieu très sportif où l’esprit de compétition et du dépassement de soi est essentiel, comme dans mon travail. Si je ne me suis jamais senti artiste, j’ai toujours pris beaucoup de plaisir à m’occuper d’eux. Leur métier est difficile. Il faut trouver des financements, des ateliers, des lieux de production et de présentation. Notre rôle de médiateur culturel et artistique est important. Dans les différents festivals que j’ai la chance d’organiser, il y a toujours quelque chose qui s’inscrit dans la durée. Il y a 40 ans ce milieu était très fermé. Je voulais faire s’exprimer et se rencontrer tous les talents. Accompagner, aider les jeunes créateurs en début de carrière, pour qu’ils ne soient pas obligés de subir l’ostracisme qu’on pourrait imaginer de ces milieux d’entre soi. C’est ce qui a prévalu à la création du Festival de Mode à Hyères, qui s’est depuis étendu à la photographie et aux accessoires.
Et si la musique imprégnait le vin, si elle faisait partie intégrante de son ADN, nous ferait-elle chanter les papilles ? Menée depuis septembre 2022 dans la pénombre de la cave du Domaine du Dragon à Draguignan, une expérience sensorielle hors normes élabore un millésime d’exception absolument unique.
Si la musique accompagne merveilleusement bien le vin, ici, il s’agit d’alchimie transformant le vin en trésor. Fort de ses études scientifiques en biochimie génétique et biologie végétale, le propriétaire du Domaine du Dragon, Mir Nezam, a fait le pari d’un impact moléculaire par les fréquences musicales sur le millésime 2020 sur sa cuvée signature rouge Perle Noire lors de l’élevage en barrique de chêne. D’autres recherches musicales ont eu lieu dans le monde directement dans les vignes, lors des vendanges, de la fermentation ou de la vinification. Ici il s’agit d’un moment clé dans l’élaboration du divin breuvage.
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